Je me concentre  sur le rôle des arts dits plastiques dans la société,  à leur motivation première, liée à la porosité existant entre le visuel et le mental ;  en ce sens je m’attache essentiellement à un travail sur la forme  afin de restituer de la force et du sens à l’image 3 D par effet de rupture au moins partielle avec les visuels entrés dans la norme .
 
Je m’engage à cet effet dans deux directions :

premièrement la fragmentation et la multiplication de la forme représentative, et leur capacité respective à exacerber le réel,  en vue de construire et de structurer autrement la représentation et en particulier la représentation du corps; ceci afin d'amplifier l’image de référence courante, de la surexposer et de la mettre en évidence par rapport à ce que l'on connait déjà  .
 
Je travaille en parallèle sur la "sculpture paysagère" et les possibilités qu’offre l’érosion et son corollaire l’eau, pour sa capacité spécifique à façonner la matière, obéissant aux lois de la physique et du hasard, afin de m’inscrire dans une logique majoritairement"naturaliste" qui renouvelle l’objet sculpture .
 
Dans tous les cas l’insertion de la sculpture dans le cadre de vie, de part sa capacité à mobiliser notre attention, doit s'inscrire  comme un luxe nécessaire au bien être de l’existence communautaire, que ce soit dans l’espace public ou bien intime, afin de s’approprier des lieux plus sensibles, plus vivants et plus joueurs  avec l’espace.
 
De façon récurrente je travaille sur :
 
Le corps humain : au sens large du terme,  car on peut s’identifier à lui, il nous renvoie toujours à notre individualité tactile et sensitive, autorisant des liens directs entre la modélisation  du corps où des aperçus de corps et notre réalité propre ; car travailler  sur le corps c’est de la manière où je le conçois, une  façon perpétuelle et irremplaçable de se construire soi-même .
 
Le paysage : car il est notre point d’ancrage de la naissance à l’oubli, le support où l’on existe, un repère identitaire à inventer ou à construire, stigmatisant nos besoins, nos envies et nos utopies d’espaces, comme autant de mondes où s’enraciner .
 
Le contexte : qui détermine souvent un travail en marge de nos habitudes et nous emmène sur des supports d’expression qui ne sont pas nécessairement les plus immédiats, et qui autorise un travail de conception spécifique différent  qui évite de transformer nos certitudes en dogmes .

 






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